La sagesse

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Je vous parle d’un temps
Que les moins de 100 ans
Ne peuvent pas connaitre.
L’amour, en ce temps là,
Libre ne se vivait pas.
L’homme part à la conquête
Cette femme est si jolie,
Alors il lui sourit.
Elle tout en faisant mine
De ne pas l’avoir vu,
Son regard la fascine
Elle en est toute émue.

La sagesse, la sagesse,
C’était le seul moyen pour eux.
La sagesse, la sagesse,
Ne pas se montrer amoureux.

Car il n’était pas bien
En ces temps si lointains,
De s’aimer et vouloir
Se montrer affectueux.
Même si papa le veux.
Mais il ne faut pas croire
Que nos deux tourtereaux
S’aimeront aussitôt.
Cela n’est qu’illusoire.
Car dans leur univers
Sauf à mettre les voiles
Ils iront en enfer.

La sagesse, la sagesse,
Jeunesse en vie mais sans folie.
La sagesse, la sagesse,
Fougueux ils ont désobéi.

Par une nuit d’été
Ils s’offrirent un baiser,
Il la prit par les hanches.
Leurs âmes luttèrent en vain,
Leurs corps n’en ont fait qu’un.
Merveilleuse nuit blanche !
Mais au petit matin,
La vie les a rejoints.
Le père très en colère,
Lui, il le congédie.
Son honneur il le perd
Oui sa fille l’a trahie.

La sagesse, la sagesse,
C’est pas pour eux ils ont 20 ans.
La sagesse, la sagesse,
Hypocrisie d’un autre temps.

S’ils s’étaient, de nos jours,
Rencontrés au détour
Des chemins de la vie,
Dès qu’ils se seraient vus
Leurs deux âmes auraient su.
Ils se seraient souris
Et auraient pu s’aimer
D’un amour passionné.
Etre anticonformistes.
Pas besoin d’un accord,
Je signe et persiste
Ils ne seraient pas morts.

La sagesse, la sagesse,
C’est surement un garde fou.
La sagesse, la sagesse,
Laissez la grandir avec nous.

Texte écrit pour le spectacle "la fête de Humoureux" du théâtre du relais